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L'O'odham
L'O'odham
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Notes de terrain de Derek Chinara On ne répétera jamais assez que la luxuriance, la diversité et la densité de la flore de l'O'odham sont sans commune mesure par rapport à tout ce que l'on peut trouver ailleurs sur Arrakis. Il serait nécessaire de cataloguer toutes les espèces présentes et de prélever plusieurs échantillons du sol afin de les analyser. Je crois comprendre que cette région était importante pour les Fremens, et ce depuis le temps des Zensunni, avant la création des premiers sietchs. On y trouve d'ailleurs encore quelques ruines anciennes. La flore était-elle toujours aussi prodigieuse, ici ? Est-ce ce qui a incité les Fremens à venir s'installer ici, ou bien sont-ce eux qui l'ont fait pousser ? Malheureusement, maintenant qu'ils ont disparu, une étrange secte semble avoir pris possession des lieux. Les renseignements que j'ai réussi à obtenir à son sujet sont peu crédibles, contradictoires, et franchement suspects. Mais cela n'est guère surprenant, compte tenu de la propension des mouvements religieux à attirer toutes sortes de rumeurs. Il y en a une qui revient en tout cas tout le temps : ces individus semblent vénérer les vers des sables sous une forme ou une autre. Rapport envoyé à Piter de Vries par un agent sous couverture Je vous en prie, Maître, sortez-moi de là ! Leurs incantations, leurs rituels... Ils sont tous fous, et je sens qu'ils commencent à m'entraîner dans leur démence. Un ver est mort, c'est tout ce que je sais. Il y a une puissante source d'énergie géothermique sous le Mysa Tarill, formation rocheuse suffisamment imposante pour offrir une bonne protection contre les vers. Sous la gouvernance des Harkonnen, une centrale électrique y a été bâtie, assortie d'une usine de fabrication de cellules d'énergie. Sauf que l'évaluation des risques était erronée et, un jour, un ver des sables colossal a fracassé la barrière de roche et ravagé l'installation. Le ver a également péri ce jour-là, tué par l'immense décharge électrique produite par l'explosion de toutes les cellules (voir la publication de Liet-Kynes sur la mort des vers). Une partie de la centrale fonctionne encore, et j'ai l'impression que l'électricité produite a, d'une manière que je ne m'explique pas, préservé la carcasse du ver, qui est devenue une sainte relique des Maas Kharet. Ces fous furieux sont persuadés que l'attaque du ver était un acte divin et que la préservation de son corps est rien moins qu'un miracle. En sa présence, leur ferveur ne fait que croître. Je vous en supplie, Maître, mettez un terme à cette mission ! |
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