ID: 16
Arrakis
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Un client de l'Enclume après plusieurs bières épicées
Non, non... c'est ce que je veux dire. L'importance d'une chose n'est plus complètement... hmm... inhérente à cette chose elle-même. Il y a un potentiel dormant ainsi qu'un activateur externe, tel un feu atteignant un accélérant. Prenez Arrakis, par exemple...

Imaginez que vous êtes un explorateur du temps jadis. Vous découvrez cette infime tête d'épingle flottant dans un océan de vide. De près, cela s'avère être une planète à l'air respirable, dont la gravité est pour ainsi dire idéale, et dont les formes de vie dominantes sont de terrifiants vers des sables sillonnant le désert. Du temps de l'Ancien Empire, Arrakis n'avait qu'un seul et unique intérêt : y installer divers laboratoires et stations permettant d'expérimenter par rapport aux conditions de vie extrêmes. Et puis, on découvre le Mélange, qui a pour vertu de prolonger l'espérance de vie. D'un seul coup, on commence à s'intéresser à cette planète, mais toujours de loin.

Et puis, subitement, l'accélérant ! Le Jihad Butlérien embrase l'univers connu. Mort aux machines pensantes ! On découvre alors le véritable secret de l'épice, qui confère la prescience nécessaire pour faire naviguer les vaisseaux bien plus rapidement en repliant l'espace. Et c'est ainsi que, du jour au lendemain, la petite tête d'épingle perdue dans le néant devient le seul et unique pourvoyeur de la ressource la plus précieuse de toute l'histoire de l'humanité.
Notes personnelles de Piter de Vries
Une fois la véritable valeur de l'épice découverte, de nombreuses factions voulurent trouver un moyen de s'en procurer sans devoir se reposer uniquement sur une seule planète. Au fil des siècles, plusieurs tentatives furent donc effectuées afin d'essayer de recréer l'environnement d'Arrakis sur d'autres planètes.

Mais transporter des vers des sables d'un monde à un autre ne s'est jamais avéré faisable, la plupart d'entre eux mourant presque immédiatement quand on les arrachait à leur désert. J'ai entendu parler d'un vol qui parvint à conserver son ver en vie pendant la majorité du voyage, mais quand il parvint à se libérer, il dévasta le vaisseau. Imaginez un peu la scène... Peu de choses sont capables de me faire frémir, mais celle-ci en fait partie.

Une fois encore, l'univers a, ainsi, réaffirmé la nature résolument unique d'Arrakis. Il est donc aisé d'imaginer avec quel intérêt (et surtout, avec quelle violence) les forces en présence réagiraient s'il venait à quelqu'un l'idée stupide de transformer Dune en paradis verdoyant.


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